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La collection Francis Meyer

et la Villa Elfenau

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La collection de Francis Meyer est une merveille unique en Suisse, voire en Europe encore en mains privées; et témoigne de l’esthétique exquise de cette période artistique emblématique du début du xxe siècle. 

Cette collection remarquable est le fruit d’une passionnante quête menée par Francis Meyer, un marchand d’Art, un mécène et collectionneur biennois passionné, qui a voyagé à travers l’Europe pour rassembler ces trésors artistiques uniques dans un écrin à sa hauteur : la villa Elfenau de Bienne.

Au-delà de leur valeur artistique, les objets de la collection de Francis Meyer sont également de précieux témoignages historiques, qui reflètent l’engouement pour l’artisanat et l’art décoratif de la Belle Époque. Chaque pièce incarne les aspirations d’une époque où l’art et la beauté étaient célébrés dans tous les aspects de la vie quotidienne. En somme, cette collection captivante de vases Art Nouveau est une ode à la beauté éphémère et intemporelle de la nature, figée dans des oeuvres d’art d’une rare élégance. Elle rappelle au spectateur que l’art transcende le temps et les époques, et que chaque pièce est une fenêtre ouverte sur le génie artistique de l’humanité.       ​​

Auteurs :

Thierry Luterbacher, Margrit Wick, Didier Largeault, François Le Tacon.

Coffret comprenant 2 livres brochés avec rabats.

546 pages, + de 600 illustrations

Direction éditoriale : Julien Gonzalez-Alonso

Directrice d'ouvrage :  Nathalie Hostettler 

Format : 24 x 30 cm

ISBN : 978-2-88006-129-6

CHF 140.-

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Un livre raconte un monde luxuriant, digne des mille et une nuits.

Pour l’heure, on se croit dans un lieu exotique, lointain, dépaysant, alors qu’on se trouve en Suisse,  à la villa Elfenau, à Bienne maison rénovée à la manière d’un peintre par un homme qui ne voulait ressembler qu’à 

lui-même. Une maison qu’on ne peut pas rater sur la promenade de la Suze. Avec sa façade baroque, sa tour d’angle robuste, son parc romantique, son petit pavillon. «Elle semble s’être égarée depuis la France. Elle est étroitement liée à son histoire tout comme son constructeur Charles Neuhaus», voilà se que raconte avec passion, l’historienne de la ville de Bienne Margrit Wick.

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«La résurrection d’une âme nue, en calice qui surgit de terre»

Le majestueux deuxième ouvrage consacré aux œuvres choisies de la collection donne accès à des détails et à des mots des grands maitres verriers d'Emile Gallé et des frères Daum.

Comme dans cette partie consacrée à la flore automnale et à ces majestueux décors de colchiques, qu’il grave à la roue. Emile Gallé écrit cette lettre à Robert Montesquiou en 1892: «Et la veilleuse d’automne, combien n’a-t-elle pas par cette couleur, et forme exquise, une tendre signification d’attente fidèle, de réapparition dans les jours de fin de tout c’est la résurrection d’une âme nue, en calice qui surgit de terre sans aucune feuille.» Cette lettre permet de plonger dans le décor «deux vases colchiques» de la page suivante, deux coupes à deux anses en cristal multicouche marbré, bullé et filigrané avec feuilles d’or intercalaires ou dit autrement un pur éclat de créativité et de beauté, que l’on retrouvera bien plus tard dans les codes couleurs de la peinture de Zao-Wou Ki.

Il faudrait s’arrêter longtemps sur la page 93 pour comprendre l’épaisseur et la légèreté de ce livre aventure, de ce livre d’aventuriers. Deux images, à droite «Vase de Daum, Faune et flore des marais, vers 1907», un socle sombre comme une tige qui s’ouvre sur de la beauté translucide.  A gauche, «Vase d’Emile Gallé, Etang aux libellules, vers 1910», beaucoup plus de libellules orangées sur fond délicatement bleu vert, la plénitude de la matière qui fait penser dans sa contemplation «less is more» aux chef d’œuvres contemplatifs de Claude Monet. Ces deux objets, beaucoup plus que des objets, des vases, des actes de créations purs, on peut les comprendre grâce à la nature luxuriante dans lesquels ils trouvent le secret de leur mise en scène ou plutôt le retour vers leur univers naturel. 

En résumé

Ces deux livres permettent un voyage peu commun dans le monde d’une personnalité de la région biennoise atypique, qui comme l’écrivain Robert Walser, savent regarder la nature comme personne et lui donner un nouvel éclat, dans une villa et un parc bordant la Suze et à travers une collection fantastique et cohérente. Aujourd’hui où les fleurs et les couleurs reviennent en force dans l’art contemporain, avec des sourires pops déconcertants, notamment chez Takashi Murakami. On replonge avec intérêt dans les méandres d’une collection lyrique et finalement bien de son temps celle de Francis Meyer.

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